CERFRANCE

- Enquête CERFRANCE / IPSOS -

Par Batipole Édition  Publié le 10 nov 2012

Les artisans du bâtiment attachés aux mesures du Grenelle de l'Environnement malgré un certain repli de l'activité et des perspectives d'emploi plutôt pessimistes

Pour la troisième année consécutive, CERFRANCE, 1er réseau associatif de conseil et d'expertise comptable, a confié à IPSOS son enquête sur "Les artisans du bâtiment et l'éco-construction".*

Cette nouvelle édition est le reflet d'une situation économique difficile : 32% des artisans du bâtiment interrogés estiment que leur activité a diminué depuis l'année dernière (contre 25% en 2011) et 10% prévoient une baisse du nombre de leurs salariés.

À noter : la hausse de la TVA de 5,5% à 7% dans le secteur du bâtiment et de la rénovation ne semble pas en être l'un des facteurs. Plus de 7 artisans sur 10 (72%) estiment qu'elle n'a pas eu d'impact sur l'activité de leur entreprise alors qu'ils étaient 85% à présager un retentissement négatif en 2011.

Dans ce contexte morose, les artisans du bâtiment se montrent de plus en plus attachés à toute opportunité qui pourrait potentiellement constituer un levier pour leur développement. Ainsi, la part des entreprises du bâtiment jugeant favorablement les mesures prises dans le cadre du Grenelle de l'Environnement connaît une forte hausse passant de 35% en 2011 à 44% en 2012.

 

Une activité en baisse pour 1 artisan du bâtiment sur 3

Si 52% des artisans du bâtiment interrogés considèrent que leur activité est restée stable par rapport à l'année dernière, ils sont 32% à estimer que leur activité a diminué et seulement 16% à l'avoir vu augmenter (contre 25% en 2011 soit -12 points).

Néanmoins, plus de 7 entreprises du bâtiment sur 10 (72%) jugent que la hausse de la TVA de 5,5% à 7% dans le secteur du bâtiment et de la rénovation n'a pas eu d'impact négatif sur leur activité. L'année dernière, ils étaient 85% à considérer que cette mesure aurait un impact négatif sur leur activité.

Ce relatif pessimisme pourrait perdurer, puisque 55% des entreprises interrogées envisagent que leur chiffre d'affaires reste stable au cours des 12 prochains mois et 29% s'apprêtent à faire face à une baisse d'activité tandis que seuls 12% espèrent une hausse…

 

… Et avoir une répercussion sur l'emploi : si près de 9 entreprises sur 10 (86%) déclarent que leur effectif restera stable sur les 12 prochains mois, 10% prévoient une diminution du nombre de leurs salariés et seuls 4% comptent embaucher.

 

44% des artisans du bâtiment attachés aux mesures du Grenelle de l'Environnement

Alors que les artisans du bâtiment étaient 35% lors du dernier sondage à considérer que les mesures du Grenelle de l'Environnement (normes environnementales de construction, aides financières, formation) représentaient une opportunité pour leur entreprise, ils sont aujourd'hui 44%, soit une progression de 9 points en un an.

L'accueil favorable de ce potentiel levier de développement ne se traduit pas pour autant par la création de nouveaux postes. 84% déclarent que ces mesures n'entraineront pas de nouvelles embauches (contre 76% en 2011 et 73% en 2010).

Concernant les éventuels coûts d'investissements qu'elles pourraient engendrer, les artisans du bâtiment semblent de plus en plus sereins. 69% d'entre eux estiment que ces mesures se traduiront dans les deux prochaines années par des coûts "faibles" pour leur entreprise alors qu'ils étaient 60% en 2011 et 58% en 2010. Seuls 27% pensent qu'il s'agira de coûts "élevés".

 

La faible demande, principal frein au développement de l'éco-construction

Le chantiers "éco-construction" ne semblent toujours pas se généraliser. Ainsi, moins d'1 entreprise sur 3 a vu la demande en matière d'éco-construction augmenter au cours des

2 dernières années (29%) ; 55 % considèrent qu'elle est restée stable et 14% qu'elle a diminué.

En 2012, seuls 37% des entreprises interrogées ont déjà effectué ce type de chantier, respectueux de l'environnement lors de la construction, la restauration ou l'utilisation des bâtiments (contre 39% en 2011 et 40% en 2010). À noter également, une progression du nombre d'artisans qui souhaitent attendre le plus longtemps possible avant d'effectuer ce type de chantier (34% ; +4 points) ou au minimum un à deux ans (26% ; +5 points).

Cette année encore, la faible demande de la part des acheteurs constitue le principal obstacle au développement de l'éco-construction (59% contre 57% en 2011 et 2010). Les artisans citent ensuite le manque de formation et d'accompagnement (33% ; +9 points), la difficulté à obtenir des aides financières suffisantes (31% ; +8), la nécessité d'investir dans de nouveaux équipements (26% ; +5) et les effectifs insuffisants (17% ; + 3).

 

Pas de labellisation ou certification qualité environnementale en vue

Près de 8 entreprises sur 10 ne bénéficient pas de labellisation ou de certification qualité environnementale et ne l'envisagent pas pour l'instant (79%). Seuls 4% des artisans y ont adhéré et 17% l'envisagent dans les deux prochaines années.

 

Une "culture" du développement durable semble s'installer

Les artisans du bâtiment accordent toujours autant d'importance au développement durable (60% en 2012 et 2011). Cet attachement débouche sur des pratiques concrètes puisque sur les 8 mesures testées, toutes sont appliquées par la majorité des entreprises du bâtiment, à l'exception des modes de transport "propres" :

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Le tri sélectif (90% ; +7 points)

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L'amélioration des conditions de travail et le bien-être des salariés (63% ; +9)

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Des mesures visant à économiser la consommation d'électricité (58% ; +10)

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L'utilisation de produits de construction bénéficiant d'un label écologique (54% ; +4)

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Des mesures visant à économiser la consommation d'eau (52% ; +10)

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L'utilisation de fournitures de bureau issues du recyclage (52% ; +3)

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L'utilisation de modes de transport "propres" ou en commun lors des déplacements professionnels (24% ; +6)

 

Publication libre de droit - Mention obligatoire :

"Enquête CERFRANCE/IPSOS, les artisans du bâtiment et l'éco-construction, octobre 2012"

 

À propos de CERFRANCE : 1er réseau associatif de conseil et d’expertise comptable.

Avec ses 700 agences implantées sur l’ensemble du territoire, CERFRANCE offre les compétences pluri-disciplinaires de 11 270 collaborateurs (conseillers, juristes, consultants, experts-comptables, etc.) pour assurer la réussite de ses 320 000 clients, de tous secteurs d'activité : agriculture, artisanat, commerce, services, professions libérales. Le Conseil National du réseau CERFRANCE est présidé par Christophe Lambert et dirigé par Éric Vassail.

CA 2011 : 637 millions d'euros / Sites Internet : www.reseau-cerfrance.frwww.conseils-batiment.fr

 

* Enquête téléphonique réalisée par IPSOS du 18 au 28 septembre 2012 auprès d'un échantillon national représentatif de 502 artisans du bâtiment d'entreprises de 0 à 5 salariés (gros œuvre, second œuvre technique et autres seconds œuvres) selon la méthode des quotas (sous-secteur d'activité, taille de l'entreprise et région d'implantation).








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