La France veut conserver son avance dans le solaire thermodynamique
Après avoir largement contribué au développement du solaire thermodynamique, notamment en créant la centrale Themis, la France veut conserver ce leadership. Le SER a donc mis en place une commission dédiée forte déjà d'une trentaine d'entreprises afin proposer une offre complète et participer à l'évolution de cette filière.
Edito batipôle
Le SER crée une commission "solaire thermodynamique" pour accompagner et soutenir le développement de la filière
Dans les années 1980, la France a joué, avec la création de la centrale Thémis, un rôle de pionnier dans le développement du solaire thermodynamique, technologie qui utilise l'énergie solaire pour produire de l'électricité. Aujourd'hui, la Californie et l'Espagne développent avec succès des centrales solaires thermodynamiques, également appelées centrales solaires à concentration.
Devant le potentiel de développement actuel, les acteurs français ont décidé de se repositionner pour offrir une offre sur ce marché en forte croissance. C'est pourquoi, le Syndicat des énergies renouvelables vient de créer une Commission Solaire thermodynamique qui regroupe les acteurs français du secteur : centres de recherche, bureaux d'études, fabricants de composants, développeurs de projet et exploitants.
Au total, près de trente entreprises participent, d'ores et déjà, à cette commission qui représentera la filière auprès des pouvoirs publics, réalisera des outils d'information, et assurera une veille active sur tous les sujets juridiques, économiques, techniques et environnementaux liés à l'énergie solaire thermodynamique.
Dans le programme de travail de la commission, figurent le suivi des projets en cours, en particulier le Plan Solaire Méditerranéen (PSM) et l'accompagnement des acteurs de la filière à l'international. Certains d'entre eux sont des acteurs historiques, qui ont participé à la réalisation de Thémis, la centrale prototype inaugurée en 1983 dans les Pyrénées orientales, arrêtée après la crise pétrolière, lorsque le prix des énergies fossiles était reparti à la baisse.
Aujourd'hui, les professionnels souhaitent la réalisation d'un ou plusieurs démonstrateurs (prototypes) soutenus dans le cadre des outils mise ne place par le grand emprunt.
Le contexte énergétique, avec la raréfaction des ressources fossiles et la lutte contre le changement climatique, redonne à cette forme de production d'électricité un rôle de premier plan dans certaines régions du monde et lui offre un potentiel considérable de développement. Ainsi, dans sa feuille de route, l'Agence Internationale de l'Energie prévoit que cette technologie produira 11,3 % de l'électricité mondiale à l'horizon 2050.
André ANTOLINI, Président du SER, a déclaré : « le solaire à concentration est une filière au potentiel considérable. En effet, en 2009, on recensait une capacité mondiale d'environ 710 MW et près de 1 800 MW en projet. Il ne manque plus à l'industrie française qu'un soutien au développement de démonstrateurs qui lui permettront de jouer un rôle majeur à l'export et, en tout premier lieu, dans le Plan Solaire Méditerranée au service de l'Union Pour la Méditerranée. »
Contact presse : Françoise JOUET, (francoise.jouet@enr.fr)
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Le Syndicat des énergies renouvelables regroupe 500 adhérents, représente un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros et plus de 80 000 emplois. Elle est l'organisation professionnelle qui regroupe les industriels de l'ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse, bois, biocarburants (FBE), énergies marines, éolien (FEE), géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire thermique, thermodynamique et photovoltaïque (SOLER).