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Fortes inquiétudes pour le secteur du Nouvel Habitat

Par André Sudrie - Agence RP  Publié le 06 Avr 2023
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Résumé pour les décideurs

Le climat économique actuel n'est guère propice au secteur du Nouvel Habitat en raison de divers éléments tels que la crise énergétique, l'inflation, la diminution du pouvoir d'achat, l'excédent de stock chez les distributeurs et la hausse des faillites d'entreprises. Cette situation est confirmée par une étude menée par Inoha auprès de ses membres à la fin de 2022, ainsi que par les données du marché collectées fin janvier 2023 sur INODATA, la plateforme innovante de Business Intelligence de l'organisation.

Chute importante des volumes de vente aux GSB fin 2022

Dans un contexte de marché stable en chiffre d'affaires, il est crucial de souligner que, d'après l'étude réalisée par Inoha auprès de ses membres fin 2022, les volumes de vente aux Grandes Surfaces de Bricolage ont diminué de 15% en 2022 par rapport à 2021. Le pic de cette baisse se trouve au deuxième trimestre (-17%), tandis que le quatrième trimestre affiche une chute de volume moins importante (-9%).

Le rayon Jardin a été le plus affecté, avec une baisse de 40% par rapport à 2021 (soit un écart de 36%), suivi par l'Outillage (-19%), la Quincaillerie (-18%) et le Bois Menuiserie (-16%).

Cette tendance semble se maintenir au début de 2023, bien qu'il existe des disparités selon les circuits de distribution, comme le montrent les données de sortie de caisse enregistrées sur les marchés des Grandes Surfaces Alimentaires et des Jardineries, selon l'étude menée par GFK pour la plateforme INODATA d'Inoha.

En GSA, le chiffre d'affaires du rayon bricolage-jardin reste stable en janvier 2023 (-0,1%) par rapport au même mois en 2022. Les produits du bâtiment (+23,9%) et la quincaillerie (+9,1%) ont compensé les pertes de la décoration (-9,3%) et de l'électricité (-4,6%). Le rayon Jardin demeure encore limité au fond de rayon, avant les implantations et mises en avant prévues en février.

Pour les Jardineries et Libres-Services Agricoles, l'analyse est bien différente. Le chiffre d'affaires des ventes de jardinage a diminué de 7,7%. Toutes les catégories principales sont en retrait : -4% pour le végétal, -14,4% pour les produits pour jardin, -11,2% pour l'aménagement.

PME fragilisées et toujours inquiètes

Ces chiffres confirment l'inquiétude déjà exprimée en octobre dernier par l'ensemble des industriels adhérents d'INOHA, majoritairement composés de PME. En effet, même si ces dernières ont augmenté leurs prix pour compenser partiellement ceux des matières premières, leur marge a été fortement détériorée. À cela s'ajoutent, aujourd'hui, la compression de leurs carnets de commande engendrée par les surstocks constatés chez les distributeurs et la contraction du marché de l'immobilier.



Le contexte économique actuel est peu favorable au secteur du Nouvel Habitat en raison de divers facteurs tels que la crise énergétique, l'inflation, une baisse du pouvoir d'achat, des surstocks chez les distributeurs et une augmentation des défaillances d'entreprise. Cette situation est confirmée par une étude menée par Inoha auprès de ses adhérents à la fin de l'année 2022, ainsi que par les données du marché recueillies à fin janvier 2023 sur INODATA, la nouvelle plateforme de Business Intelligence de l'association.

Point sur la Conjoncture de l'habitat

Forte baisse des volumes de vente aux GSB à fin 2022

Dans un contexte de marché stable en chiffre d’affaires, il est important de noter que, selon l’étude réalisée par Inoha auprès de ses adhérents à fin 2022, les volumes de vente aux Grandes Surfaces de Bricolage affichent une baisse de 15% en 2022 par rapport à 2021. Le pic de cette chute se situe au 2ème trimestre (-17%) alors que le 4ème trimestre présente une chute de volume moindre (-9%).

Avec un volume de vente de -40% par rapport à 2021 (soit un écart de 36%), c’est le rayon Jardin qui a le plus souffert, suivi de celui dédié à l’Outillage (-19%), la Quincaillerie (-18%) et le Bois Menuiserie (-16%).

Cette tendance de fond semble se maintenir début 2023 même s’il existe des disparités selon les circuits de distribution, comme en attestent les données de sortie de caisse enregistrées sur les marchés des Grandes Surfaces Alimentaires et des Jardineries, selon l’étude menée par GFK pour la plateforme INODATA d’Inoha.

En GSA, le chiffre d’affaires du rayon bricolage-jardin reste stable en janvier 2023 (-0,1%) par rapport au même mois en 2022. Les produits du bâtiment (+23,9%) et la quincaillerie (+9,1%) ont compensé les pertes de la décoration (-9,3%) et de l’électricité (-4,6%). Le rayon Jardin reste encore limité au fond de rayon, avant les implantations et mises en avant prévues en février.

Côté Jardineries et Libres-Services Agricoles, la lecture est bien différente. Le chiffre d’affaires des ventes du jardinage se sont réduites de 7,7%. L’ensemble des catégories principales sont en retrait : -4% pour le végétal, -14,4% pour les produits pour jardin, -11,2% pour l’aménagement.

Des PME fragilisées et toujours aussi inquiètes

Ces chiffres ne font que confirmer l’inquiétude, déjà exprimée en octobre dernier par l’ensemble des industriels adhérents d’INOHA, constitués majoritairement de PME. En effet, même si ces derniers ont augmenté leurs prix pour compenser, en partie, ceux des matières 1ères, leur marge a été fortement détériorée. A cela s’ajoutent, aujourd’hui, la compression de leurs carnets de commande engendrée par les surstocks constatés chez les distributeurs et la contraction du marché de l’immobilier. La baisse d’activité associée à une consommation en berne fragilise les entreprises du secteur du Nouvel Habitat et ne les rendent guère optimistes pour les mois à venir.


« Le marché traverse des turbulences majeures qui sont au coeur des inquiétudes de nos adhérents. Notre association reste attentive à la situation économique et aux mouvements des acteurs de la distribution, tels que l’annonce d’achats communs entre Mr Bricolage et Kingfisher qui renforcera encore un peu plus la concentration des acteurs de la distribution » déclare Jean-Luc Guéry, Président d’INOHA.


Comprendre l’inflation : un regard approfondi sur son impact et ses causes

L'inflation, cette mystérieuse montée des prix, nous concerne tous. Mais d'où vient-elle ?

L'inflation déchiffrée

L'inflation, c'est ce que nous ressentons lorsque le coût de vie semble augmenter et que notre argent semble valoir moins. Concrètement, il s'agit de la hausse globale des prix des biens et services sur une période donnée, souvent mesurée annuellement.

Comment l'inflation affecte-t-elle notre économie ?

Lorsque les prix montent, le pouvoir d'achat de l'argent diminue. Cela signifie qu'avec le même billet d’euro que vous aviez hier, vous pouvez acheter moins aujourd'hui. Lorsque ce phénomène devient persistant, il s’inscrit dans la durée et devient particulièrement préoccupant pour les individus, car leurs économies s'érodent, rendant les projets futurs, qu'ils soient modestes ou ambitieux, plus coûteux.

L'inflation est souvent le reflet d'un déséquilibre entre l'offre et la demande sur un marché donné. Si la demande dépasse l'offre, les prix augmentent. À l’inverse, si l’offre est supérieure à la demande, les prix peuvent avoir tendance à baisser.

Comment est-elle mesurée en France ?

L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) est le baromètre officiel de cette mesure en France. Cet organisme considère l'ensemble des biens et services consommés par les ménages pour définir un “panier” représentatif. En évaluant la variation du coût de ce panier sur un an, on obtient le taux d'inflation annuel.

Causes et types d'inflation

L'inflation par les coûts

C'est peut-être le type d'inflation le plus simple à comprendre : lorsque les coûts de production augmentent, ces augmentations se répercutent souvent sur le prix final du produit ou du service. Si les matières premières, la main-d'œuvre ou même les taux d'intérêt augmentent, les entreprises peuvent être contraintes de répercuter ces coûts sur les consommateurs.

L'histoire du pétrole en est un exemple saisissant. Les fluctuations de son prix ont des répercussions considérables sur l'économie mondiale.

Les facteurs influençant l’inflation

Les éléments déclencheurs de l’inflation sont nombreux et peuvent être naturels (comme une catastrophe naturelle affectant la production), géographiques, ou géopolitiques. Parmi les plus courants, citons la rareté des ressources, les variations des taux d’intérêt, et les fluctuations des taux de change.

Inflation : un enjeu global

Inégalités face à l'inflation

Les pays en développement sont souvent plus touchés par l'inflation que les pays industrialisés. Les raisons sont multiples, mais elles sont souvent liées à la dépendance à l'égard de certaines ressources, à des systèmes économiques moins diversifiés et à des marchés moins matures.

De plus, l'inflation alimentaire peut être particulièrement préoccupante dans ces pays, car la nourriture représente une part importante des dépenses des ménages.

L'influence de la diversification énergétique

Les pays qui ont diversifié leur production énergétique sont généralement moins sensibles à l'inflation. Prenons le choc pétrolier de 1973 : la France, alors fortement dépendante du pétrole, a vu son taux d'inflation atteindre des sommets. Cette crise a conduit à une diversification de sa production énergétique, diminuant ainsi sa vulnérabilité aux chocs pétroliers futurs.


L’inflation, phénomène complexe et multifactoriel, affecte directement notre pouvoir d'achat. Qu'elle soit causée par des coûts de production croissants, des déséquilibres sur les marchés, ou des facteurs externes, il est crucial de la surveiller et de comprendre ses mécanismes pour mieux s'y préparer et s'adapter.









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